Melons de Saint Memmie.
J'ai trouvé un article qui nous raconte comment cela se passait:
Les melons de Saint-Memmie (51) étaient cultivés sur
du fumier de cheval qui provenait de la cavalerie,
un régiment installé autrefois dans l'ancienne
abbaye de Saint-Pierre-aux-Monts (actuellement
cité administrative Tirlet). « C’était les chevaux de
l’armée qui chauffaient le melon de Saint-Memmie ! »
racontent Maurice et Paulette Etienne, anciens
maraîchers. « Le melon de Saint-Memmie était
allongé, on l’appelait aussi melon Kroumir, il était
très gros et pesait 2 à 3 kg ».
La culture du melon
de Saint-Memmie
d’après Maurice Etienne
« Après avoir creusé une fosse, on bourrait la tranchée de fumier frais de cheval, celui de la cavalerie.
On en mettait une bonne épaisseur de façon qu’il sorte de terre. Par-dessus, on construisait des coffres
en planches et on remettait par-dessus le terreau qui avait séjourné à la gelée pendant l’hiver,
de quoi tuer la vermine.Une fois le coup de feu passé, on semait nos graines de melon récupérées
des années précédentes. On couvrait nos semis avec des châssis* en verre et pour garder le maximum
de chaleur, on calfeutrait la nuit nos couches avec des paillassons en paille de seigle. Du seigle que nous allions
chercher dans une ferme à Courtisols.Il y a plus de cinquante ans, on gagnait bien notre vie avec les plants de
légumes et les plantes à massif.On les vendait sur place, sur les marchés, dans certains magasins attitrés de
Châlons-en-Champagne et jusqu’à Reims. Saint-Memmie était le pays du maraîchage. Il y avait une bonne
terre arrosée par le Mau ».
*Châssis. Il y avait aussi une fabrique de châssis en fonte à Saint-Memmie
Nous avons essayé de retrouver des graines de ces melons et nous en avons trouvées...à savoir si ce sont les mêmes ...
Nous espèrons un été chaud!!!
Pour finir, nous aurons une petite pensée pour tous ceux qui les ont mangés, ces melons!
Ce sont des pensées repiquées à l'automme, elles ont des couleurs éclatantes, non?